Archives de catégorie : Sorties courtes

Avant que l’été ne referme ses portes ….

….et que l’hiver nous serre fort dans ses bras !

Découvrons ce qui fut, à une certaine époque , la Mecque de l’escalade pour les grimpeurs non musulmans.
Prades: falaise d’orgues régulières en basalte noir, qui fleurtent avec la verticale, exposition sud pour les grimpeurs torse nu, dans le cadre de la haute vallée de l’Allier …
Prades ?… Méssai Ouça ?… c’est par là mec ! –> –> –> –>

Départ samedi 22 oct à 8 h 30 précise (départ). Covoiturage au 81 Bd Charcot Cl Fd
Contacter Alain au (0473)367955
Sont de la partie: Julien, Alexandre, Philippe, Guillaume 1er, Guillaume ll ,et Alain. Apportez vos appareils photos pour ramener des souvenirs

" Un dimanche en falaise " : une autre version

" Un dimanche en falaise " : une autre version du film

La journée du 16 octobre a très mal commencé. Déjà au parking, certains se plaignaient : « ouh ! Là là ! Pas la forme, j’ai pris 6 kg, et pas grimpé depuis 7 mois ». J’entends aussi : « avec cette cheville accidentée, je traine encore la patte. Faut que je remette tout en ordre, pour que le cerveau me replace en tête dans des voies honorables ». Et un autre « j’ai les tendons de l’épaule qui sont nazes, si mon kiné apprend que je grimpe encore….pfff !
Bref on était marlboro … euh ! .. malbarrés comme dirait le fumeur en écrasant sa clope.
Pas la gloire tout ça, et ça promet pour Vincent le débutant pris en tenaille dans cette équipe d’éclopés et de loosers. Heureusement tout le monde ne râlait pas…
Ah !! Voilà la falaise de 120 m qui se dresse devant nous. On s’équipe, Alain chausse son vieux casque, remis à neuf en y collant sur le devant la visière de celui de sa mob. Ça lui donne l’air mi- explorateur de la coloniale, mi- ouvrier du BTP, ou alors l’air du peureux qui veut protéger son nez, et ne supporte pas qu’il dépasse trop de l’aplomb du front.
On fait des projets : pour s’échauffer on attaque dans du 4, cotation marquée sur le topo. (ah ! les vaches, ils sous côtent dans ce pays)
« On fait quoi ? » me demande le débutant
« Le grand surplomb » répondis- je confiant, tandis que son regard inquiet remontait le long de la paroi pour s’arrêter à la masse noire du toit barrant la falaise, au-delà duquel on ne voyait plus la suite du rocher.

C’est vrai que le temps et les années usent le rocher, mais aussi … les articulations. Au bout de 10 m d’escalade, les mots m’échappent : « putain ! Ça s’est vachement patiné en 20 ans » au lieu de « t’es plus tout jeune Alain, faut te faire une raison ! ». Du pied de la falaise monte une voix : « ça va comme tu veux papi ? » … Papi !! … « Passe ton chemin, jeunesse ingrate ! »
Dans une cordée à ma gauche, la zipette d’un chausson sur le rocher attire mon oreille, puis une corde qui se tend, j’entends : « Zouiiii…..ing ».
Ponctué de : « joli vol mon loulou ! »
Suivi de : « bon Dieu ! c’est du 4 ça ? »
Mais le soleil réchauffant ce matin frais, l’arrivée du grimpeur à un relais rassurant, la quiétude de la campagne environnante, le grand silence troublé par les clochettes des chèvres, les vaches s’interpellant d’une prairie à l’autre et se racontant les potins des étables….
…. on retrouva le bonheur de grimper.
« Tiens ! Ça sent la clope ici à 40 m du sol »
Je reconnais sur ma droite un trio encordé : Marc venait de terminer l’installation du relais
« C’est à vous » lança t il à ses compagnons en contre bas, puis il renchérit
« Rocher superbe, soleil radieux, paysage verdoyant, faites vous plaisir…. que du bonheur ! »
Ben à l’autre bout de la corde, tirait taf sur taf à la cigarette qu’il venait de dégainer de sa cartouchière, laissant Guillaume « se démerder » avec la pelotte de corde emmêlée.
La bonne équipe ! Sur les trois, deux éclopés du pied qui ont choisi ce matin là de grimper une voie nommée …. « La talon ». C’est révélateur, et Mr Freud a du souci à se faire avec ces patients tout désignés.
La journée n’était qu’à moitié entamée je vis que mon équipier commençait à flancher.
« On en fait une facile maintenant ! » propose Vincent
« ouaih ! je vais voir dans les lignes à droite » répondis je en m’éloignant…
« On fait une pause… tu ne manges pas un bout, il est midi passé… » insiste t il
La fin de la phrase se perdit dans l’air, j’étais déjà plus loin, scrutant une fissure : « la fissure des pirates ». Drôle de nom de voie dans cette campagne d’agriculteurs et d’éleveurs qui ne sont surement jamais montés sur un bateau. Les images me reviennent en mémoire, j’ai fait cette voie sur coinceurs il y a plus de 25 ans, lors d’un stage avec Denis Collangette (guide auvergnat disparu) . Maintenant c’est équipé de plaquettes tous les 3 ou 4 m. Ça conviendra à Vincent , on va grimper là dedans.
La journée avançant, l’après midi vit arriver des familles entières avec femmes, enfants, chiens, casse croute… et des grimpeurs de bloc : jeunes adultes musclés, torses nus (oh ! la frime !) buste taillé en Vé dans le bon sens. On les regardait grimper : reflets dorés des muscles qui roulaient sous leur peau bronzée… mon voisin de spectacle, me pousse du coude, en me soufflant à l’oreille « on voit bien que ces gars baraqués pratiquent le bloc, peut être dans le niveau 7. Regardes ! y a des pleines brouettes de 6c et même du 7 ici » dit il en montrant d’un geste toute la largeur de la falaise. «… et bien ils sont dans une voie de 5a, et j’te dis qu’ils n’en mènent pas large…. La preuve ? Pfff … la tchatche au pied du rocher, et muet comme des carpes dans la voie. Si c’est pas un indice ça ! hein ! »
C’était bruyant autour de nous, ça grimpait de partout, est ce ça qui nous a redonné du courage et de la niaque … Je dirais que ça nous a plutôt énervé. Alors avec Marc on s’est fait une remonté de bretelles : « Les bretelles » 3 longueurs 120m 5c/ 6a. C’est une bonne voie pour se remettre « dans sa tête ». D’autre comme Mathieu et Aurélie se sont pris une voie dans le pif : « Le nez par la gauche » 2 longueurs de 5. Tandis que Ben et Guillaume teigneux ont tapé dans « Le nez par la droite » encore du 5. Et on a remis ça dans « la directe », d’autres sont partis dans « le grand surplomb »…. le soleil déclinait sur l’horizon, jetant sur la campagne la fraicheur du soir, les vaches rentraient à l’étable sur les chemins cahoteux… on s’est dit qu’on allait en faire autant.

Belle journée.
Y a qu’un moment où j’ai été mal, mais malaaaaaaade: le trajet de retour. J’étais à l’arrière dans la Peugeot de Guillaume. Ben avait pris le volant, et conduisait comme un gangster sur les petites routes de campagne évitant ainsi l’autoroute bouché.

Alain
A+
Gardons le contact, on reste encordés !

voir des photos avec le lien ci dessous, je vous laisse retrouver les prénoms des grimpeurs, et imaginer des légendes.

https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=107605176752940777402&target=ALBUM&id=5665104937625788513&authkey=Gv1sRgCNWgxevg1Yir_QE&feat=email

grimper dimanche 16 octobre

grimper dimanche 16 octobre

Avec ce dimanche ensoleillé nous allons découvrir un site inconnu des gagman d’aujourd’hui, pourtant très prisé par nos anciens il y a 20 ans, je veux parler de Costaros en Haute Loire. Voir les photos de la falaise dans "w.e. informel" du 14 juin "escalade en sud Auvergne"
Départ à 7 h 30 ,covoiturage au rdv chez moi au 81 bd Charcot Cl Fd tel 0473367955
N’oubliez pas vos appareils photos pour ramener des souvenirs

jeudi 22 septembre

jeudi 22 septembre

le jeudi 22 septembre rentrée officielle du GAG à 19h (et non plus 19h 30) au local rue Bonnabaud.
On a besoin de chacun de vous , pour que les nouveaux voient et puissent se faire une idée de l’activité escalade sur le mur… et même s’ils en ont envie ce jour là, les accompagner dans leurs premiers pas de grimpeur.
Lire aussi dans la rubrique "les nouvelles du GAG", l’appel du président concernant le retour du matériel prêté pour la saison estivale.

à jeudi

Eh !! Tas d’Âmes

Eh !! Tas d’Âmes

La reprise

Dans son dos un train passe de l’autre côté de la rivière. Le bruit métallique assourdissant des roues sur les rails monte tel la clameur d’une foule entassée sur les gradins d’une arène. Il est au milieu, seul, prêt au combat dans son habit de lumière. La tribune le regarde, un frisson lui parcourt l’échine…
« C’est bon, tu peux grimper, j’assure ! » fit une voix derrière moi. Je sors de mes chimères, le rêve s’achève. Le rocher est là devant moi, magnifique granit rose. Je lève le regard sur la paroi, le reflet du soleil sur les plaquettes brillantes me montre la voie. Un raclement de gorge pour la contenance puis … « départ ! » répondis je à mon équipier.
Les premiers pas échauffent le corps, lui remettent en mémoire des gestes oubliés depuis longtemps. Aujourd’hui j’ai choisi un itinéraire peu difficile.
C’est la reprise.
Les yeux au bout des doigts cherchent, palpent, trouvent, saisissent les prises. Les grains du granit pénètrent dans les doigts « c’est bon ça ! » dit la tête et le corps se hisse, puissance, force et souplesse féline. J’arrive à sa hauteur, elle est là toute proche, pimpante platine, le soleil me renvoie son clin d’œil. Complice ? Sûrement : au club, c’est notre rencontre préférée, l’important est de savoir l’approcher. Une dégaine décrochée du baudrier, je clippe la plaquette « Petzl ». Puis le réflexe revient, machinal : l’index et le pouce glissent la corde dans le mousqueton « reclip ! ». Cliquetis rassurant à mes oreilles.
Corps en équilibre, accroché à la falaise, le regard cherche, les yeux balaient le rocher à gauche, à droite, au dessus, toujours au dessus, tels des phares découvrant la route dans la nuit : ça manque de prises !
C’est la surprise.
Fine réglette, le pied se place, pousse, la gomme de la semelle mord le rocher, et dans le noir le gros orteil gueule « MAAAA… L !! » . Fissure, bossette, écaille, inversée, à plat, baquet … le long serpent rose de la corde se glisse entre chaque énigme résolue. Progression vers le haut de la paroi, récompense et salut de chaque plaquette « clip !! reclip !! » Sympathique carillon. Alors le corps se relâche, chaque membre, chaque muscle se détend jusqu’au visage même … qui sourit.
Le dièdre est là au dessus : nouvelle énigme. Se concentrer, réfléchir , on dit souvent : « grimper avec sa tête » . Aujourd’hui ce n’est pas facile.
C’est la reprise.
Partir à droite, espoir déçu, alors à gauche, c’est mieux. Je monte, je monte et … entre les pieds, coup d’œil bref vers le bas, le vide, le gaz, l’abime et la distance jusqu’au dernier point mousquetonné. Au dessus, la verticale, la raideur, l’à pic, le ciel et la plaquette suivante trop loin qui nargue le grimpeur.
« Cool Alain ! y a pas de problème, pas de souci ! » On dit aussi « y a pas de lézarde ». Stupide expression, car elle est là la lézarde, cramponnée au rocher vertical. Elle me regarde, je ne sais pas si elle se demande ce que je fous ici, égaré sur son territoire, mais à cet instant précis je me pose la même question. Le doute, la fatigue, la souffrance, la panique et … jurons injustifiés « Mer… y a rien ! C’est équipé à la co… ce passage expo ! ». Puis toute honte rentrée, on trouve la solution : fissure cachée, main placée, doigts accrochés et plus haut, plaquette mousquetonnée, sourire retrouvé.
C’est la reprise.
Et maintenant il fait le beau pour son copain en bas : « tu prends une photo ? Zoom grand qu’on voit bien MA silhouette se découper sur le ciel au dessus du gaz ! » … et pas modeste avec ça !
La suite est plus facile, on devient bavard en se rapprochant du relais. Voie terminée, repos mérité, sécurité, plaisir de clipper la chaine et tourner la virole du mousqueton à vis. Et puis ça sort du thorax comme une trompette « Vaaaa…chééé !! » hurle- t- il. Klaxon incongru dans cet univers serein.
D’ici on domine cette rivière nommée Allier : lieu de mes nombreux braconnages de jeunesse. Brochets, truites et barbeaux, coucou ! C’est moi ! Il se lâche, il s’égare, il délire. Forêt et verdure jusqu’à l’horizon, bruissement de l’eau sur les rapides de la rivière, un grand corbeau passe silencieux…
Ah ! Vl’a l’autorail qui repasse : il est bleu, jadis il était rouge, on appelait ça une Micheline, c’était bien comme nom Micheline. Et puis j’avais une copine qui s’appelait Micheline… c’est pas courant comme prénom aujourd’hui. Et maintenant ils appellent les trains TER. Pfff !!
Tiens ! Y’ a le copain en bas qui me crie quelque chose. Il s’inquiète, il s’impatiente. J’atterris de mon petit nuage. Le descendeur glisse le long de la corde suspendue au relais.
Je vous quitte. On se « rappel » A+
C’était la reprise

NB : toute ressemblance avec une situation vécue, n’est que pure coïncidence.

Grimpe Dimanche 28/08

Je serai de retour à clermont samedi. Donc si ya des gens partant pour aller grimper sur la journée du dimanche ou une partie de la journée, qu’il me contact !
Je serais partant pour grimper à la dent de la rancune ! (J’ai grimpé 2 semaines à chamonix encadré par des guides. J’ai acquis beaucoup d’autonomie.)

Mon numéro : 06 88 51 88 91

ciao ! :)