Archives de catégorie : Sorties courtes

le cauchemar

le cauchemar

Alors là c’est la panne, j’arrive pas à faire le résumé du w .e. : panne de cerveau. Ça peut arriver à n’importe qui, même à des gens très intelligents. Dimanche le réparateur était fermé, j’attendrai lundi, il démonte la boite (la boite crânienne). Y a un bruit d’engrenage inquiétant quand je réfléchis très fort.
Donc , concernant le w.e. je me souviens de rien, ma mémoire rame. Il me reste un vague souvenir lorsqu’on est arrivé avec J Luc et Guillaume. Y avait un mec à lunettes au pied des voies. On lui avait rien demandé … pourtant il nous agresse avec des propos que je n’ose même pas répéter ici… du genre : « wouaih ! le mur d’escalade aseptisé c’est dépassé, les falaises suréquipées de broches, ça vaut pas un clou, l’avenir, c’est grimper les voies non équipées… de manière éthique.
Eh toc ! il nous balance ça comme ça. On était tombé sur un maniaque, et lui sa spécialité, c’est le coinceur : un maniaque du coinceur. C’est très rare, et on en rencontre très peu dans la région. Le coinceur , comment vous expliquer, c’est un appareil difficile à décrire, il faudrait que je vous fasse un dessin. Il en avait plein, des petits, des gros, des automatiques à tirette, des verts des rouges des bleus … pleins.
Il a équipé des voies avec ses engins, fallait les faire chacun son tour, c’était obligatoire, on ne pouvait pas y échapper. Cependant ne vous méprenez pas, un maniaque du coinceur c’est gentil, et ça donne beaucoup de bons conseils. Y avait 4 autres grimpeurs sur les lieux, au début eux aussi doutaient, on était sept types, mais on s’est pris au jeu (le jeu de coinceurs : voir sur le catalogue du vieux campeur).
Sacré w.e. et comme promis je vous ferai un dessin (un dessin du mec bien sûr) au cas où vous voudriez éviter (ou rencontrer) le maniaque du coinceur.
alain

Atelier pose de coinceurs

Journée pose de coinceurs.
Voilà le nouveau thème de la semaine.

Alain , Jean-luc , Guillaume ont grimpé sur coinceurs avec, comme sécurité, une seconde corde posée en moulinette.

Du coup,pour finir la journée en beauté et après avoir grimpé des voies existantes toute la journée , j’ai ouvert une nouvelle et très courte voie que mes compagnons de grimpe côtent 5a 20-25m ( peut être un peu plus jusqu’au premier coinceur possible 5b, prévoir friends et cablés).

Il n’y a plus de mousse ni même de terre dans la voie.

Place aux photos.

https://picasaweb.google.com/113653426609191436557/JourneeEscaldeEtPoseDeCoinceursEtOuvertureDUneVoieSurCoinceurs?authuser=0&feat=directlink

Sacrée soirée

Sacrée soirée

Je me suis fait avoir comme un débutant
Lui : « t’es partant pour la Crête de Coq ? »
Moi : « ça marche , on y va quand tu veux ! »
Lui : « départ 5 h, et 2h après on est au pied des voies…. »
Moi : « oh là ! J’me lève pas à 5 h pour aller à Chaudefour ! »
Lui : « mais non ! 5h du soir et on tire les rappels de nuit… Alain ! tu a dis, on y va quand tu veux ! »
… et là je n’ai pas su quoi répondre.
…. Lui, c’est Ben, et Moi, c’est Alain.
Donc vers 19h on roule sous le cagnard, on étouffe dans la bagnole. Au lac Chambon, les gens se baignent, ça plonge, ça patauge, à peine un filet d’air qui pousse les planches à voile. Une envie de changer de projet me passe par la tête… mais je dis seulement « on pique une tête dans le lac au retour ! promis juré, tope la ! » contrat signé à deux.
Le soleil se couche tard en été, la 1ère voie sera faite à la lumière du jour déclinant. Je n’ai pas grimpé depuis longtemps et les douleurs oubliées de la cheville reviennent après une longueur. C’est la crise de tendinite maudite : le sexagénaire sextogradiste bougonne sur le rocher, il n’a plus sa superbe, il a perdu son triple A.
Ben prend le relais sans problème.
Après la 1ère voie, je retrouve un peu mieux mes marques, et nous cassons la croute pour attendre la nuit, la vraie. Celle-ci nous enveloppe peu à peu, avec dans le lointain les derniers sifflements de marmotte, la silhouette du Puy Ferrand qui s’assombrit puis devient flou. Alors sous le ciel étoilé, les cris de Grand Duc prennent le relais. Un petit vent frais s’est levé et fait bruisser les genets tout proches. Les oreilles sont aux aguets du moindre bruit… Au loin tout en bas la voix de Maitre Seguin criant « … revient Blanchette ! Revient ! » … et tout à coup 2 petits points brillants apparurent dans le noir : Ben et Alain venaient d’allumer leur frontale.
« Putain ! Tu m’as fait peur Alain, j’ai la chair de poule. Tu racontes vachement bien ! »
"mais non! je raconte chèvrement bien"
Donc on attaque de nuit, les yeux au bout des doigts, et le halot de la lampe montrant seulement 2 mètres carrés de rocher devant soi. Cette lumière diffuse révèle très peu le relief des fissures bossettes … et autres réglettes. Suspendu dans les ténèbres, on grimpe enveloppé d’une bulle de faible lumière : au dessous c’est le noir, en haut la voute étoilée. Ben, devant, cherche la voie et de me répéter : « je cherche surtout les plaquettes et broches d’assurage ». Impossible de faire des photos correctes au-delà de 10 m même avec flash, quel dommage ! De mon relais, dans le noir et le silence rayé par les cris d’un hibou, aucun paysage à contempler, seul point pour accrocher mon regard, l’éclat d’une frontale se dandinant tout au dessus de moi… pendant qu’en bas dans la forêt Blanchette repousse le loup à grands coups de cornes.
Au fil des heures, on s’habitue à ce style d’escalade. Ben s’en tire mieux que moi : on reconnait tout de suite les gars qui ont travaillé de nuit en faisant les 3 x 8. Pour descendre en rappel, ne pas oublier de faire 2 nœuds au bout des brins, et connaitre la position des chaines de relais nous a bien aidé à regagner le pied de la falaise…. Allez on rentre !

Les vaches se sont endormies
Dans la vallée de Chaudefour.
Les crapauds sont de sortie
Sur le chemin du retour.

1h 30 du matin on passe au lac pour piquer une tête : on avait dit « promis juré »
Le petit vent et les moustiques nous font hésiter un instant : l’eau était bonne, avec une plage déserte pour nous tout seuls …le paradis : la baignade fut salutaire.
Fatigués on s’endort au volant sur la route du retour.
« On passe prendre un café chez Francis ! propose Ben »
Et moi de lui répondre « non ! il ne doit pas être sur Orsines, il est en stage de blocs à Trégastel sur la côte de granit rose »

Alain

les photos sont en attente, un petit besoin de modification :)